Le Zinc

Tout savoir sur le Zinc

Le Zinc est l’allié de votre bonne santé

Le zinc est un oligo-élément que l’on trouve à l’état de traces dans tout l’organisme, mais qui est essentiel, c’est le plus abondant dans le corps humain après le fer. Notre corps ne le stock pas, c’est donc par des apports extérieurs (alimentation et complémentation) que nos ressources se renouvellent.

C’est un composant structurel de nombreuses protéines qui participe à de multiples fonctions cellulaires. C’est pourquoi un déficit en zinc peut provoquer des symptômes très variés. 

Il a une action anti inflammatoire et cicatrisante très intéressante,  il est bien connu pour son action sur l’acné et les problématiques de peau.

C’est un antioxydant puissant qui permet de lutter contre les dégâts liés au stress oxydatif et les radicaux libres.

Le zinc joue un rôle important en participant à de nombreuses réactions enzymatiques en tant que cofacteur. Il joue un rôle essentiel dans la croissance et dans le métabolisme des protéines, il peut stimuler le système immunitaire en augmentant le nombre de lymphocytes T mais il intervient également dans les fonctions neurologiques et reproductives.

Il participe à la synthèse de l’insuline, qui régule le taux de sucre dans le sang. Enfin, il est également indispensable au bon fonctionnement du système nerveux

Le zinc est un oligo-élément indispensable à la synthèse de l’ADN et de l’ARN, ainsi qu’à la régulation de l’expression des gènes, au métabolisme et à la synthèse des protéines. Il joue un rôle clé dans la croissance cellulaire (développement du fœtus, croissance chez l’enfant, l’adolescent, etc.).

 On estime qu’environ un tiers de la population mondiale serait concernée par un déficit en zinc. 

Réduire les symptômes du rhume

De nombreuses études se sont intéressées à l’effet d’une supplémentation en zinc sur les symptômes du rhume et elles ont abouti à des résultats contradictoires, notamment en raison de l’utilisation de formulations présentant des biodisponibilités de zinc variables. 
S’il est administré dans les 24 heures suivant le début des symptômes, le zinc pourrait aider à réduire à la fois la durée du rhume et la sévérité des symptômes. Il semblerait que la dose nécessaire soit de 75 mg de zinc par jour pris pendant toute la durée du rhume, soit une dose très élevée. Pris sur le long terme (5 mois), le zinc réduirait l’apparition du rhume, l’absentéisme à l’école et la prescription d’antibiotiques chez les enfants (4, 5). Il semblerait que le zinc soit capable d’empêcher le virus du rhume de se multiplier et de s’installer dans le nez et la gorge. 
En 2009, la Food and Drug Administration (les autorités de santé américaines) a mis en garde contre les sprays nasaux à base de zinc après avoir reçu plus de 130 rapports de personnes ayant perdu l’odorat après avoir utilisé ces produits. Le mieux est de prendre des pastilles de zinc à sucer et d’atteindre une dose comprise entre 80 et 100 mg de zinc par jour (sur une période courte compte tenu des doses élevées). 

Renforcer l’immunité

Le zinc joue un rôle important dans la fonction immunitaire et un déficit suffit à dérégler la réponse immunitaire et à provoquer un phénomène d’inflammation. 
Une étude menée sur des souris montre qu’un déficit en zinc induit une augmentation de la réponse inflammatoire dans les cellules (6). La réduction du zinc provoque en effet une activation inadéquate des cellules immunitaires et un dérèglement d’une cytokine (l’interleukine-6), une protéine qui affecte l’inflammation dans la cellule.
La supplémentation en zinc permet d’améliorer l’immunité chez les personnes âgées. Une étude a été menée chez 25 personnes vivant en maison de retraite et qui avaient des niveaux de zinc inférieurs à 70 µg/dL. Pendant trois mois, 12 ont pris un complément de multivitamines contenant 30 mg de zinc et 13 un placebo (des multivitamines avec 5 mg de zinc). Les résultats montrent que la supplémentation en zinc a amélioré l’activité des lymphocytes T : ils proliféraient mieux en réponse au stimulus d’une infection. De plus, il y avait une corrélation positive entre les niveaux de zinc et le nombre et le fonctionnement des lymphocytes T (7). 
Dans une autre étude, une supplémentation en zinc chez des personnes âgées a permis de diminuer le nombre d’infections par rapport à un groupe témoin (8). 

Prévenir les maladies cardiovasculaires

Les études menées sur des cellules ou sur des modèles animaux suggèrent que le zinc aurait un rôle protecteur vis-à-vis des maladies cardiovasculaires, notamment en diminuant le risque d’athérosclérose. C’est notamment en maintenant l’intégrité de la structure des cellules endothéliales et en diminuant la peroxydation lipidique que le zinc réduit l’athérosclérose. Les études expérimentales fournissent les preuves biologiques d’un rôle bénéfique du zinc sur le risque cardiovasculaire (9). 
Par ailleurs, le fait que le déficit en zinc joue un rôle dans l’inflammation peut expliquer pourquoi maintenir un taux de zinc correct permet de prévenir l’athérosclérose (10). 
Une étude a montré que les personnes qui avaient les niveaux sériques en zinc les plus élevés avaient un risque de mortalité cardiovasculaire – notamment par maladie coronarienne – diminué de 43% par rapport à celles qui avaient les niveaux les plus faibles (11).
Une revue systématique a aussi montré que des niveaux sériques de zinc plus élevés étaient associés à un risque plus faible de maladies cardiovasculaires, particulièrement dans les populations vulnérables comme celles atteintes de diabète de type 2 (12). 

Améliorer l’acné

Plusieurs études indiquent que prendre des suppléments de zinc permettrait d’améliorer l’acné en réduisant les lésions. 
Une étude récente a montré que de faibles niveaux de zinc sont associés à la sévérité et au type de lésions de l’acné. Les personnes souffrant d’acné présentaient également des niveaux plus faibles de zinc sérique que celles sans problèmes de peau, même si la différence entre les deux groupes n’était pas significative. Cela pousse à s’interroger sur le rôle potentiel du zinc dans la survenue de l’acné (13). 
Une étude menée sur 332 personnes a montré qu’un supplément  de zinc (à raison de 30 mg de zinc par jour) pris pendant 3 mois a permis de réduire de 75% le nombre de lésions chez environ 31% des participants. Cependant, l’antibiotique oral s’est révélé plus efficace car il a permis de diminuer les lésions chez 2 fois plus de patients (14). 
L’application sur la peau d’une lotion à base de zinc aurait une certaine efficacité sur l’acné. En fait, le zinc agirait au niveau de l’inflammation cutanée, réduisant ainsi les lésions de l’acné

Limiter la DMLA

L’étude AREDS a montré qu’un supplément quotidien de vitamines C et E, bêta-carotène, de zinc et de cuivre peut limiter la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Les chercheurs ont en effet rapporté en 2001 que par rapport au placebo la formulation originale (bêta-carotène- 15 mg (25 000 UI), vitamine C- 500 mg, vitamine E- 400 UI, zinc (oxyde)- 80 mg et cuivre (oxyde)- 2 mg) réduit de 25% environ le risque de progression de la DMLA sur 6 ans. L’essai mené avec une supplémentation en zinc (80 mg) seule a donné les mêmes résultats (17). 

Aider en cas d’hypothyroïdie

Le zinc est essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes et, inversement, les hormones thyroïdiennes sont également nécessaires à l’absorption du zinc. Les études montrent que les niveaux de zinc – et de sélénium d’ailleurs – sont significativement plus faibles chez les patients souffrant d’hypothyroïdie. Une étude d’intervention menée sur 68 femmes en surpoids souffrant d’hypothyroïdie laisse penser que des suppléments de zinc, seuls ou associés à du sélénium, améliorent le fonctionnement de la glande thyroïde (18).

Mieux contrôler la glycémie

Plusieurs études ont montré que la concentration plasmatique en zinc était réduite chez les diabétiques de type 2 (19,20). L’hyperglycémie favoriserait en effet l’excrétion urinaire du zinc. Une étude menée sur des rats diabétiques a montré qu’une supplémentation en zinc pouvait aider à réduire la gravité de l’hyperglycémie et d’atténuer la résistance à l’insuline (21). Une autre étude parue en 2017 rapporte également que chez des personnes atteintes de diabète de type 2, un faible statut en zinc est associé à un mauvais contrôle de la glycémie (22). Chez les diabétiques, la présence d’une hyperglycémie chronique favorise le stress oxydant. Le zinc grâce à son pouvoir antioxydant pourrait aider à lutter contre le stress oxydant chez les diabétiques (23). 
Enfin, des études récentes ont montré qu’une supplémentation en zinc permettait d’améliorer le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline chez des patients diabétiques (24, 25). Chez des patients en prédiabète, prendre 30 mg de sulfate de zinc quotidiennement pendant 6 mois a permis d’améliorer la glycémie à jeun par rapport au groupe de contrôle. La supplémentation en zinc a également amélioré la sensibilité et la résistance à l’insuline (26). 

  1. P.J. Aggett and J.G. Comerford, Zinc and human health, Nutrition Reviews 53 (1995), S16–S22.
  2. K.H. Brown, Effect of supplemental zinc on the growth and serum zinc concentrations of pre-pubertal children: a meta-analysis of randomized, controlled trials, American Journal of Clinical Nutrition 75 (2002), 1062–1071.
  3. A.S. Prasad, Role of zinc in human health, Boletin de la Asociacion Medica de Puerto Rico 83 (1991), 558–560.
  4. M.J. Salgueiro, M. Zubillaga, A. Lysionek, M.I. Sarabia, R. Caro, T.D. Paoli, A. Hager, R. Weill and J. Boccio, Zinc as an essential micronutrient: A review, Nutrition Research 20 (2000), 737–755.
  5. D. Bagchi, M. Bagchi and S.J. Stohs, Comparative in vitro oxygen radical scavenging ability of zinc methionine and selected zinc salts and antioxidants, General Pharmacology 28 (1997), 85–91.
  6. D. Bagchi, P.J. Vuchetich, M. Bagchi, M.X. Tran, R.L. Krohn, S.D. Ray and S.J. Stohs, Protective effects of zinc salts on TPA-induced hepatic and brain lipid peroxidation, glutathione depletion, DNA damage and peritoneal macrophage activation in mice, General Pharmacology 30 (1998), 43–50.
  7. J.M. Hempe and R.J. Cousins, Effect of EDTA and zinc-methionine complex on zinc absorption by rat intestine, Journal of Nutrition 119 (1989), 1179–1187
  8. B. Lonnerdal, Dietary factors influencing zinc absorption, Journal of Nutrition 130 (2000), 1378S–1383S.
  9. J.L. Rosado, E. Munoz, P. Lopez and L.H. Allen, Absorption of Zinc sulfate, methionine, and polyascorbate in the presence and absence of a plant-based rural Mexican diet, Nutrition Research 13 (1993), 1141–1151
  10. M.L. Scott and T.R. Zeigler, Evidence for natural chelates which aid in the utilization of zinc by chicks, Journal of Argicultural and Food Chemistry 11 (1963), 123–128.

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