Les allergies aux animaux

Les animaux, troisième facteur allergique

L’allergie aux animaux de compagnie vient en 3ème position des causes d’allergie les plus fréquentes après celle aux acariens et l’allergie aux pollens.

Avec 61,6 millions d’animaux de compagnie, la France regroupe la plus grande population de l’Union européenne. Un quart des foyers français possèdent au moins un chien, tandis qu’ils sont 27% à posséder au moins un chat, pour les plus représentatifs. Les hamsters, lapins et autres sont bien présent aussi dans les foyers français.

Ces animaux que nous chérissons, pour la plupart d’entre nous, sont très allergisants pour les personnes prédisposées et sensibilisées à ces type d’allergisants.

1. Qu’est ce qui est vraiment allergisant ?

Les allergènes des animaux de compagnie ne sont pas produits par leurs poils, mais par leurs sécrétions. Urine, salive, glandes sébacées. En se léchant, ils déposent sur leurs poils des allergènes responsables des réactions allergiques chez ceux qui les touchent ou les approchent.

Les poils ainsi « allergisés » sont très volatils et s’accumulent dans les intérieurs, sur les tapis, rideaux, canapés, vêtements etc. Ceci explique qu’une personne sensibilisée peut être en réactivité sans être forcément en présence de l’animal.

2. Allergie aux poils de chats et de chiens

Les allergies aux chat sont plus répandues que celles aux chiens.

Les allergènes de chat sont une des causes les plus importante d’allergie respiratoires. Les symptômes les plus présents sont asthme et /ou rhinite. La salive des chiens est moins allergisante que celle des chats.

3. Allergie aux rongeurs

De nombreuses personnes, plus particulièrement les enfants, développent des réactions allergiques aux rongeurs qui vivent de plus en plus de dans leur habitat, hamsters, cochon d’inde, rats, souris, hérissons, rats…Le pouvoir allergisant de ces animaux est très élevé provoquant des manifestations parfois sévères.

L’urine de ces animaux, une fois asséchée, infeste l’air ambiant de protéines allergisantes qui peuvent être inhalées et provoquer des manifestations allergiques.

3 à 20% des personnels de laboratoire sont allergiques à ces animaux qu’ils côtoient quotidiennement.

4. Comment l’allergie survient elle ?

Lors de la première exposition à l’animal allergène, les globules blancs fabriquent des anticorps qui préparent le système immunitaire à une réponse adaptée lors de la rencontre suivante avec ce même allergène.

Ce premier contact ne génère aucun signe extérieur, laissant présupposer une réaction allergique. La réaction peut survenir plusieurs mois voire plusieurs années après le premier contact avec l’animal (de 6 mois à 4 ans). Mais elle peut aussi se manifester sans contact avec l’animal, la présence de poils ou de déjections dans l’environnement ou sur vêtements est suffisante.

5. Les symptômes de l’allergie au chat ou au chien

Les symptômes les plus courants de l’allergie aux animaux sont au niveau du nez et des yeux, rhino conjonctivite, irritation du nez, picotements, crises d’éternuements, nez qui coule, nez bouché mais aussi larmoiements, rougeurs, picotements, impression d’avoir une poussière dans l’œil, troubles cutanés, eczéma, urticaire.
D’autres signes peuvent apparaître : toux, sensation d’étouffement, respiration sifflante qui font évoquer un asthme.

On sait maintenant que l’exposition des sujets allergiques aux allergènes de chat et de chien est un facteur de risque d’asthme et d’hyper-réactivité bronchique.

6. Établir un diagnostic lors d’une allergie

Le diagnostic de l’allergie aux animaux est fait par un allergologue. Ce dernier pourra déterminer à quel type d’allergie vous souffrez grâce à un interrogatoire détaillé et des tests cutanés. Il saura quel est le traitement le plus adapté à votre cas.

Le traitement comprend généralement un traitement local (gouttes nasales, collyres) ou/et un traitement par voie générale. Il s’agit des corticoïdes locaux (dérivés de la cortisone) des antihistaminiques et des vasoconstricteurs. Les traitements médicamenteux agissent sur les symptômes. Ils sont efficaces mais leur effet s’estompe à l’arrêt du traitement.

La désensibilisation est le seul traitement spécifique de l’allergie Elle sera d’autant plus efficace qu’elle sera pratiquée précocement, et suivie avec régularité.

7. Conseils pour diminuer les allergènes des animaux de compagnie

Quelques conseils peuvent aider à diminuer la quantité des allergènes sensibilisants :

  • Se séparer de l’animal reste la meilleure solution même s’il est difficile d’accepter ce choix.
  • Laver le chat une fois par semaine reste une des meilleures techniques, difficile à réaliser.
  • Essuyer régulièrement, 2 à 4 fois par semaine l’animal avec une serviette humide.
  • Nettoyer sa litière régulièrement
  • Lui interdire l’accès de la chambre, même en l’absence de l’allergique

8. Les animaux hyppoallergènes

Voici un concept très en vogue et sur internet vous trouverez tout et son contraire.

Un peu de bon sens ! Sachant que les substances sensibilisantes ne sont pas les poils mais les sécrétions des glandes sébacées (qui se trouvent sur la peau), la salive et les excréments, même les animaux comme les chiens et chats nus restent allergisants. Certes, à moindre intensité car les poils ne se répandent pas dans tout l’environnement, mais le contact avec l’animal provoquent tout de même des réactions allergiques.

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